A
partir de 1983, les radios libres, nouvellement autorisées,
s'organisent et reproduisent le même schéma d'organisation que dans les
années 30 : Elles créent d'abord des régies publicitaires communes,
puis rachètent les petites stations au bord de la faillite après leur
avoir proposé divers services " sans engagement " et elles finissent
par constituer des réseaux. Ces réseaux, d'abord non autorisés, vont se
développer malgré tout durant les années 80 et 90. Ils vont avoir leur
propre évolution et mutation qui suit une logique commerciale qui, elle
aussi avait fait ses preuves dans les années 30 :
1. Proposition d'une banque
de programme pour combler les défaillances des petites stations en mal
d'inspiration ou de budget.
2. Aides matérielles diverses mais aussi juridique et commerciale.
3. Prise de participation minoritaire dans le capital de la station :
le rachat de fréquence étant interdit.
4. Sauvetage de la station lorsqu'elle est au bord du dépôt de bilan,
par une prise de participation qui devient majoritaire.
5. Réduction des coûts de production locale et augmentant les plages de
programme national.
6. Prise de contrôle à 100 % du capital de la station.
7. Transformation de la station en radio de catégorie D, c'est-à-dire
en réémetteur passif du programme de la tête de réseau.
Si ce schéma peut connaître
quelques variantes, notamment lorsque le marché publicitaire local est
intéressant, il explique à lui seul que les radios libres des années 80
qui étaient quelques milliers sur le territoire national, ne sont plus
aujourd'hui que quelques dizaines.
Les réseaux qui ont eu le
plus de succès en France dès 1983, sont NRJ, Nostalgie, Fun Radio,
Skyrock, Europe 2, RFM, Maxximum. Ils ont généré eux-mêmes d'autres
réseaux plus ciblés : NRJ a créé " Chérie FM " et "Rire et Chansons "
ou ont évolué : Maxximum est devenu M40 puis RTL 2. Europe 2 est devenu
Virgin Radio.
Plus discrets car plus
ciblés, d'autres réseaux sont également apparus comme Radio Classique,
RCF ou actuellement Nova ou FG. Les motivations de certains de ces
groupements ne sont pas uniquement financières.
Dans les années 80, quelques
réseaux régionaux ont tenté de se constituer, mais ils ont simplement
servi de " marchepied " aux réseaux nationaux.
En attendant une histoire
détaillée de chacun de ces grands réseaux, 100 ans de Radio vous
propose de découvrir quelques réseaux disparus :