|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Après plusieurs mois d'activité de sa station
Radiola, le groupe CSF s'aperçoit que ses bénéfices sont largement
pénalisés par le fonctionnement de la radio et de son orchestre, alors
que la station profite aussi aux autres constructeurs de récepteurs qui
trouvent ainsi des débouchées dans la vente de leurs postes.
Il est décidé de constituer une société regroupant
plusieurs constructeurs d'appareils de TSF pour gérer et financer la
station. C'est ainsi qu'est créée le 12 janvier 1923 une SA au capital
de 8 millions de francs, la Compagnie Française de Radiophonie (CFR)
Sont membres du Conseil
d'Administration :
- La Compagnie Générale de
TSF, représentant les industries radioélectriques (actionnaire
majoritaire)
- La Société Gaumont
- La Compagnie des Lampes
- La société Thomson et plus tard, la société Philips rejoindra aussi
ce Conseil d'Administration.
Les banques sont
représentées par :
- La Banque de Paris et des Pays Bas
- La Banque Nationale de Crédit
- La Banque Transatlantique
La presse est également
présente par :
- L'agence Havas (deuxième actionnaire de la CFR)
- Les Directeurs du Journal, du Matin et de l'Echo de Paris.
Cette société est destinée
non seulement à exploiter le poste Radiola (futur Radio Paris) mais
aussi d'autres postes à créer. Il est envisagé la création de postes à
Lyon, Tarbes, Bordeaux et Monte-Carlo mais ces projets ne verront
jamais le jour, même si le groupe équipera en matériel d'émission de
nombreuses radios de région. La CFR exploitera aussi des émetteurs à
Beyrouth et en Syrie.
|
Madame
Ritter-Ciampi, Paul Vidal et Victor Charpentier
au micro de Radiola |
|
6 janvier 1923 : Première
diffusion d'un Journal Parlé sur Radiola avec la participation de
Maurice Privat.
12 janvier 1923 :
Création de la Compagnie Française de Radiophonie (CFR)
mars 1923 :
La Compagnie Française de Radiophonie devient la maison mère de Radiola.
6 mai 1923 :
Premier reportage sportif en différé de la radio française.
29 mai 1923 :
L'autorisation d'émettre est transférée de la CSF à la CFR dans les
mêmes conditions d'exploitation.
Cette autorisation est confirmée par lettre le 12 juin 1923.
30 mai 1923 : Accord
avec le Syndicat National des Industries Radio-électriques pour le
versement d'une redevance volontaire par les fabricants de lampes.
7 juin 1923 :
Première retransmission en public et en direct depuis le Trocadéro
d'une émission lors de la fête de la TSF sous l'égide du gouvernement
français et des plus grands savants et techniciens français. Les 2
autres radios parisiennes de l'époque (Tour Eiffel et Paris PTT) sont
aussi de la fête
11 juin 1923 :
Un accord est signé avec la Société des Auteurs et Compositeurs,
ancêtre de la Sacem.
26 juillet 1923 :
Accord signé avec l'Agence Havas pour la diffusion des Informations.
6 octobre 1923 :
Premier reportage sportif en direct
19 octobre 1923 :
Première censure |
|
En
mars 1923 : La CFR exploite la station Radiola en remplacement de la
CSF et l'autorisation du gouvernement lui sera accordée le 29 mai 1923.
Les conditions d'exploitation resteront les mêmes et en particulier
l'impossibilité de diffuser des messages publicitaires.
Afin de contourner cette
interdiction, la CFR met au point plusieurs modes de financement : En
mai 1923, elle obtient du Syndicat National des Industries
Radioélectriques le versement de redevances volontaires de la part des
fabricants de lampes. En juin, elle fait "subventionner" les émissions
par des sociétés privées. Radiola invente ainsi l'émission patronnée,
façon détournée de faire de la publicité. La société Avenir Publicité,
filiale d'Havas spécialisée dans l'affichage, est chargée de vendre les
espaces publicitaires de la station. |
|
|
|
|
|
|
|
A
partir de mars 1923, Radiola étend ses programmes et propose une
véritable grille de programme. Elle se dote d'une rédaction pour les
informations et lance de nouvelles émissions. |
|
|
Les
Informations.
|
|
|
L'année 1923 est marquée par
le développement des informations sur l'antenne de Radiola.
Le 6 janvier 1923, elle diffuse le premier journal parlé de l'histoire
de la radio française. Elle fait appel pour cela à Maurice Privat qui
organise depuis maintenant 2 ans un 'journal patlé" en public mais sans
micro depuis une salle parisienne. Radiola lui tend son micro ce 6
janvier 1923. Mais l'expérience s'arrêtera là car, le 31 janvier, la
station embauche un autre précurseur dans ce domaine, Maurice Vinot,
dit Gabriel Germinet.
Maurice VINOT est à l'origine du Radio-Journal et inventeur de la
voiture émettrice pour les reportages. Il devient Directeur des
Programmes de Radiola. Il crée à Radiola un véritable journal
d'informations parlées avec toutes les rubriques et la structure des
journaux actuels. Il embauche le premier journaliste reporter de la
station, Edmond Dehorter, dit "le Parleur Inconnu", qui réalise pour
Radiola et pour la radio française, les premiers reportages sportifs.
Le 6 mai 1923 : Premier reportage en différé de la
radio française. Edmond Dehorter se trouve au stade Buffalo pour le
match de boxe Carpentier-Nils. Il commente le match par téléphone au
studio de Radiola à une sténo-dactylo qui traduit immédiatement le
commentaire lu au micro par le speaker Radiolo. Le différé n'est que
très léger mais il manque surtout l'ambiance sonore du match.
Le 6 octobre 1923 : Premier reportage sportif en direct de la
radio française. Edmond Dehorter assure le reportage du match de boxe
Criqui - Hebrans depuis la salle Wagram. Le micro est installé au pied
du ring et les auditeurs peuvent pour la première fois entendre
l'ambiance du match derrière les commentaires du reporter.
A partir du 26 juillet 1926, Radiola signe un accord avec l'Agence
Havas pour la communication de nouvelles et d'informations. Jusqu'à ce
jour, les agences de presse ne travaillaient qu'avec la presse écrite.
Les informations de Radiola
feront l'objet d'une des premières censures gouvernementales de la
radio en France le 19 octobre 1923. La station avait décidé d'offrir
son micro à Léo Poldès, connu pour ses opinions socialistes.
L'émisssion s'intitule "Journal sans fil". Diverses rubriques
polémiques sont programmées mais le veto du sous-secrétaire d'Etat aux
PTT, Paul Laffont, empêchera sa diffusion.
|
|
Les
émissions de détente.
|
|
|
En octobre 1923, Radiola inaugure pour la
première fois en France, une émission féminine. Elle est présentée par
uns speakerine qui restera pour toujours anonyme puisque appelée
"Radiolette" à l'antenne. En quelque sorte, la mode des voix féminines
anonymes est lancée par Radiola car durant les décennies qui suivront,
les femmes à l'antenne n'utiliseront souvent que leur prénom. |
|
|
|
|
Grille
de programmes 1923 |
|
|
Mars 1923
|
17h05
|
Cours des changes et bourse
|
Suivi d'un concert
|
20h45
|
Presse et Informations
|
21h à 22h30
|
Concert vocal et instrumental
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maurice
VINOT, dit Gabriel GERMINET.
Cet ingénieur en mécanique
des fluides gazeux est le premier à concevoir un radio-journal en
France. Dès juillet 1922, il avait déposé à l'Office National de la
Propriété Industrielle le titre de "Paris Informations Sans Fil",
concept d'un programme de radio totalement visionnaire pour l'époque.
Il
est embauché à Radiola le 31 janvier 1923 pour constituer le service
des informations de la station. Il en devient finalement le Directeur
des Programmes car ses connaissances en technique, son goût pour
l'artistique et ses qualités d'organisateur le destineront par nature à
cette fonction. Son projet de journal parlé à Radiola sera quelque peu
contrarié par les censures gouvernementales et il ne pourra jamais le
développer comme il l'avait imaginé. C'est lui qui décidera en 1924 de
transformer Radiola en Radio Paris. Il quittera Radio Paris en 1927
mais restera conseiller technique de la station jusqu'en 1931. Il ne
fera plus de radio par la suite.
>>
Biographie |
Directeur :
Emile GIRARDEAU
Directeur des Programmes :
Maurice VINOT
Chef d'orchestre et
Directeur artistique :
Victor CHARPENTIER
Animation :
Marcel LAPORTE (Radiolo)
Georges HEBERT
Radiolette
Journalistes :
Edmond DEHORTER (Le Parleur Inconnu)
Léo POLDES
Régisseur :
M. TESTAVIN
|
|
Leo
POLDES
Ce journaliste polémique de
la presse écrite qui organise des tribunes dans des salles parisiennes
avec des invités de toutes tendances politiques a pour projet de
retranscrire ses tribunes pour la radio. Il sera malheureusement
censuré par le pouvoir qui lui reproche ses idées socialistes et son
sens de la polémique.
>>
Biographie.
|
|
Edmond
DEHORTER
Plus connu sous le nom de
"Le Parleur Inconnu", Edmont Dehorter est embauché à Radiola en mai
1923. Ce sera le premier reporter sportif de la station mais aussi de
la radio française. On lui doit le premier reportage sportif en direct
avec le match de boxe Criqui - Hebrans depuis la salle Wagram
On le retrouvera par la suite sur tous les stades avec sa casquette et
ses calembours. Il commente en 1924 les jeux olympiques de Paris.
>>
Biographie. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Adresse des studios :
79 boulevard Hausmann
PARIS
|
|
Adresse
de l'émetteur :
Usine SFR
LEVALLOIS |
|
Fréquence
de la station :
1780 m GO.
|
|
Puissance
:
2 kW |
|
|
|
Nota : Si
vous avez des
informations complémentaires ou des documents sur cette radio, aidez
nous à enrichir ce site en nous envoyant un email |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sources générales : cliquez ici |
|
Sources sur cette radio : |
|
- DUVAL René Histoire
de la radio en France
Alain Moreau
Paris, 1979
- BROCHAND
Christian Histoire
générale de la Radio et de la Télévision en France
- tome 1 --
Comité d'Histoire de la Radiodiffusion
La documentation française
Paris,1994
- LEFEBVRE Pascal
Havas et
l'audiovisuel
L'harmattan, 2000
|
|
- Radioélectricité
Novembre 1922
- Cahiers d'Histoire de la
Radiodiffusion
N°33 - Juin - Août 1992.
- LAPORTE
Marcel
Mémoires
de Radiolo
Grasset - Paris - 1925
- Je sais tout
15 juin 1922 - 15 août 1922
- 25 années de TSF
Société Française Radio-Electrique - 1935
-
GIRARDEAU Emile
Souvenirs de Longue Vie
Berger Levrault - 1968
- La radio a 50 ans
ORTF - 1972 - 1973
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|