Après la mise en service du
Poste d'Etat "Montpellier-Languedoc", Radio Montpellier connaît une
désaffection de ses auditeurs mais surtout de ses animateurs. Les
émissions s'espacent de plus en plus pour ne devenir qu'épisodiques.
En 1935, Radio Montpellier
ne diffuse plus aucune émission. Le groupe Trémoulet (Radio Toulouse)
signe un accord avec les propriétaires de la station en vue de la
relancer. Mais cet accord sera dans un premier temps sans suite. Les
animateurs de la station envisagent alors de la transférer à Lille où
il n'existe aucune radio privée et où le marché publicitaire est plus
lucratif. L'administration s'y oppose.
La station diffuse à nouveau
quelques émissions irrégulières afin de ne pas perdre son autorisation
et de pouvoir être éventuellement revendue.
Devant le peu d'émissions
diffusées, un décret est pris pour retirer à la station son
autorisation d'émettre. Radio Montpellier devient à nouveau totalement
muette. La Fédération des Postes Privés, sous l'influence de Jacques
Trémoulet (Radio Toulouse), dépose un recours en Conseil d'Etat.
Radio
Montpellier est à nouveau autorisée à émettre grâce à une décision du
Conseil d'Etat qui casse le décret de 1937. Cette fois, le Groupe
Trémoulet, sauveur de la station, peut enfin en prendre la gérance et
la relancer.
Radio Montpellier reprend
ses émissions sur une nouvelle fréquence (309,6 m OM). Cette fréquence
n'est pas autorisée par l'administration qui lui donnera en fin d'année
son accord pour un transfert sur le 274 m. La puissance est augmentée à
2 kW et l'émetteur est transféré au Château de la Lauze à
Sain-Jean-de-Védas (Hérault). Le programme est semblable à celui de
toutes les stations du groupe Trémoulet, c'est-à-dire essentiellement
musical.