|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Eclosion
de nombreuses
radios privées.
1924 voit la technique s'améliorer et les programmes des
stations existantes se consolider. Mais l'année 1924 voit aussi
se développer des stations privées. Au cours du premier
semestre 1924, profitant d'un sous-secrétaire d'Etat aux PTT,
Paul Laffont, plutôt favorable aux radios privées, de
nombreuses initiatives sont lancées : Le Journal « Le
Petit Parisien » lance sa radio « Le Poste du
Petit Parisien », un groupe privé crée Radio
Lyon, un autre projette le lancement de Radio Sud-Ouest à
Bordeaux. Le Conseil Général du Lot-et-Garonne s'active
pour mettre rapidement sur pied sa station « Radio
Agen ». D'autres projets apparaissent et quelques stations
éphémères font leur passage dans l'éther.
Autre nouvelle importante de l'année, c'est le changement de nom
de Radiola qui devient officiellement « Radio
Paris » en changeant de site d'émission et en
augmentant sa puissance. A partir du deuxième semestre 1924, le
« cartel des gauches », défavorable
à la radio privée, prend le pouvoir. Radio Sud Ouest,
Radio Lyon et Radio Agen qui n'ont toujours pas reçu leurs
autorisations d'émettre s'empressent de diffuser leurs premiers
programmes, selon la politique du fait accompli qui a
déjà fait ses preuves. Le nouveau Sous-Secrétaire
d'Etat aux PTT, Pierre Robert, est hostile au développement de
la radio privée et en particulier à celui du groupe CSF
qui essaie d'en obtenir le monopole. Il crée aux PTT une section
« radiophonie » qui doit mettre au point un plan
de développement de la radio d'Etat sur le territoire. Mais pour
le moment, les moyens manquent pour ce développement. Des
associations de gestion des programmes des stations des PTT vont
être créées comme pour Paris PTT, ce qui permettra
de désengager les PTT de la partie "production" des programmes.
Les installations et les émetteurs restent néanmoins la
propriété des PTT. Quant au Poste de la Tour Eiffel dont
l'antenne a été louée par un gouvernement
précédent à Maurice Privat et à son
association d'auditeurs « les Amis de la Tour »,
il fait l'objet de tracasseries du nouveau Secrétaire d'Etat aux
PTT. On interdit à Maurice Privat, qui avait pris position
contre le cartel des gauches, d'y diffuser son Journal Parlé. Si
les politiques n'ont jamais été absents des choix en
matière de radiophonie, on peut dire qu'en cette année
1924 ils ne se privent pas d'intervenir directement dans son
développement et dans ses programmes.
Mais il manque toujours un véritable statut de la radiodiffusion
en France alors que les pays voisins commencent à s'organiser en
choisissant clairement entre le monopole d'Etat ou le
développement d'un secteur privé.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
13
janvier 1924 :
Création de l'Association Générale des Auditeurs
de TSF (AGA), association qui va gérer les programmes de Paris
PTT.
|
|
13
février 1924 :
Création du Syndicat de la Radiophonie Lyonnaise en vue du
lancement d'une radio privée sur cette ville. Cet organisme
s'équipe auprès de la SFR (Radio Paris) avec laquelle
elle semble avoir des accords pour la création d'une station sur
Lyon.
|
|
12
mars 1924 :
Le Poste du Petit Parisien, la station de radio du journal du
même nom, commence ses émissions qui deviendront
régulières à partir du 13 avril. Cette
première radio issue de la presse quotidienne deviendra en
quelques années une des principale radio privée du pays
en prenant le nom de "Poste Parisien" à partir de 1930. Elle est
due à l'initiative de Paul Dupuy, Directeur du journal et par
ailleurs sénateur. Le premier studio est installé au 18
rue d'Enghien dans les locaux du journal et l'antenne simplement sur le
toi
|
|
29
mars 1924 :
Radiola devient Radio Paris. Une soirée de gala est retransmise
pour l'inauguration.
|
|
7
avril 1924 :
Les deux syndicats rivaux de l'industrie radioélectrique
fusionnent pour constituer le SPIR (Syndicat Professionnel de
l'Industrie Radioélectrique).
|
|
10
avril 1924 :
Pour la première fois, la presse française annonce que
l'on peut entendre les émissions de Radio Luxembourg chaque soir
de 22 h à 23 h sur une longueur d'ondes située entre 200
et 230 m. Ces émissions sont le fait d'un radioamateur du nom de
François Anen mais elles restent encore très
précaires. Cette première radio du Grand-Duché est
encore très loin de la célèbre
périphérique qui ne naîtra qu'en 1933.
|
|
22
- 23 avril 1924 :
Conférence préliminaire à Genève pour une
entente internationale en radiophonie. 39 représentants des
radiodiffusions nationales ou privées y assistent. Ni les PTT ni
Radio Paris n'y sont représentés, il semblerait que le
seul délégué français soit celui du Petit
Parisien. Cette conférence engendrera en 1925 la création
de l'UIR (Union Internationale de Radiophonie).
|
|
23
mai 1924 :
Le Petit Parisien obtient une autorisation précaire
d'émettre pour une durée de 3 semaines de la part des PTT.
|
|
27
mai 1924 :
Le Poste de la Tour Eiffel est donné en location à
Maurice Privat chargé d'y organiser les émissions et les
informations.
|
|
31
mai 1924 :
La Commission Interministérielle, créée en
décembre 1923, remet ses conclusions au ministre des PTT.
|
|
1er
juin 1924 :
La convention qui liait l'Etat et l'Association Générale
des Auditeurs de TSF pour la gestion des programmes de Paris PTT
devient officielle.
|
|
1er
septembre 1924 :
Les débats de la Société des
Nations
sont retransmis par Paris PTT.
|
|
15
septembre 1924 :
Inauguration
de Radio Agen. Cette station, en gestation depuis 1922, est due
à une initiative conjointe du Conseil Général du
Lot-et-Garonne et du Radio-Club Agenais dirigé par Fernand de
SEVIN. La station se donne comme mission d'assister les agriculteurs de
la région par la diffusion de bulletins météo. Les
travaux de mise en place de l'émetteur ont débuté
au printemps 1924 et les premiers essais eurent lieu durant
l'été. Emetteurs, antenne et studios sont
aménagés sur la promenade de la Gravière en
bordure de Garonne à Agen. Le programme musical, encore
très limité est assuré par un pianiste.
|
|
17
septembre 1924 :
Le Radio-Club Landais demande une autorisation d'émettre
à l'administration des PTT.
|
|
23
octobre 1924 :
La diffusion sur Radio Paris de la pièce de fiction MAREMOTO est
interdite par les pouvoirs publics. Son réalisme peut troubler
les auditeurs.
|
|
Novembre
1924 :
Malgré sa
demande rejetée en 1923, Ernest Thomaron met en service sa
station privée Radio Sud-Ouest à Bordeaux dont les
premiers essais ont commencé en juillet 1924. Comme d'autres
initiateurs de radios privées en France, Emanuel Thomaron est
revendeur de postes récepteurs et il installe son
émetteur et son studio dans son magasin situé au 54 rue
du Loup dans le centre de Bordeaux. Les premières
émissions consistent à diffuser un concert unique chaque
jeudi soir.
|
|
1er
décembre 1924 :
Début
des émissions régulières de Radio Lyon. La station
privée Radio Lyon avait diffusé ses premiers essais alors
qu'elle n'a pas obtenu d'autorisation dès le 1er setembre 1924.
Les programmes deviennent régulier à partir de ce 1er
décembre. Le studio est installé en centre ville au 39
rue de Marseille par Jean-Claude Dubanchet et Hippolyte Trolliet,
revendeurs de postes de TSF de marque Radiola. C'est donc cette
société qui leur fourni leur émetteur de 500 W. Le
but de la SFR est de créer un réseau de radios
privées dont la nouvelle "Radio Paris" serait la tête de
réseau. Elle procède de la même méthode dans
d'autres grandes villes de France dont Toulouse.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LES ASSOCIATIONS GERANTES DE
LA RADIO D'ETAT. |
|
En
1924, le gouvernement Herriot estime que le monopole rappelé
dans la loi de finance de juin 1923 s'applique à
l'émission, c'est-à-dire à la transmission des
ondes, et non pas à la composition des programmes qui est
désormais confiée à des associations
gérantes pour chaque station d'Etat. Ces associations doivent
être constituées de représentants des services
publics, des groupements corporatifs, de la presse, des
auteurs-compositeurs, des constructeurs et commerçants en
matériel radio-électrique, mais aussi de groupements
d'amateurs de TSF et d'auditeurs. L'Etat reste néanmoins
maître de ses associations et peut y exercer son pouvoir et son
influence.
Les radios privées, quant à elles, sont
gérées par des sociétés anonymes, des
associations, des radio-clubs, des particuliers et même un
Conseil Général pour Radio Agen.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES PAGES DU
SITE (liens internes) :
|
|
|
|
|
|
SELECTION DE
LIVRES EN RAPPORT AVEC CETTE PAGE : |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|